Je poste souvent sur des sujets qui sont un peu épineux (c’est l’idée). J’ai reçu du feedback de quelqu’un qui a une tète bien faite et qui m’as dit avoir du mal a suivre avec certains points. Donc je reprends du début (ce n’est pas un mauvais élève, loin de la). Je vais expliquer les systèmes de valeur qui régissent notre société. Certains appellent ça la “knowledge economy”. Avec l’IA nous en sommes déjà aux étapes suivantes.
Heureusement en parlant des mêmes “problèmes” et en se referrant a de bons outils on peux parler le même langage.
Pour ce post, je vais m’atteler a expliquer pourquoi les investissements d’Amazon de 100 Billion de dollars (rien que ça) pour des data centers (pour l’IA) est une bonne nouvelle pour nous humain.
En effet, je suis un fervent supporter, de la créativité, l’originalité, l’artisanat (dans sons sens du terme, on y reviendra plus bas). Plus nos “références/autorité centralisées” nous poussent vers des systèmes généralisés d’IA (les LLM qui ont réponse a tout-enfin presque-), plus la création, l’originalité, le taste-making deviendra essentiel. (Si vous avec déjà ressenti que beaucoup de contenus ou même lieux sont homogènes, vous comprenez le point de départ).
Il reste quelques bémols que je vais m’efforcer de traiter ci-dessous:
Nous vivons dans un système capitaliste qui récompense les achats.
En général nous achetons des produits. Mais en Français le mot est grossier. Il fait penser à un rayon de supermarché.
Produit
Tout ce que nous achetons est un produit. Que ca soit un jeu de société (produit physique), un service d’écoute de musique (produit en ligne, appelé en anglais Saas: Software as a Service), ou notre femme de ménage. (Son service de ménage est le produit qui est fortement corrélé avec sa personne. Nous y reviendrons sur le coté marque).
Dans le cas des produits gratuits (instagram/google mail, Facebook) nous sommes le produit. Nous créons des audiences d’intérêt pour les GAFA et comme cela on peut nous bombarder de pubs sur un produit qui a un lien avec notre amour (nostalgique) sur la bande son des Mystérieuses Cites D’or.
Une plateforme est un produit (par exemple Facebook ou Spotify) ou l’organisation qui s’en occupe a réussi a créer un marché pérenne d’au moins 2 cotés. Pour Spotify ce sont en gros les mélomanes (qui payent) et les labels (qui s’occupent des artistes). Pour Facebook ce sont nous (qui donnons nos précieuses données gratuitement sur FB et Instagram) qui achetons des produits vendus grâce a la pub et les publicitaires (qui sont souvent représentés par des agences).
Bien sûr, avec ces données on peut vous envoyez des pubs ailleurs, même par la poste, chez vous. Si vous pensez que RGDP a changé la donne, vous ne comprenez pas trop “le produit” (vous). Regardez “Data Clean Room” et vous comprendrez qu’il y a beaucoup trop d’argent à perdre.
Marque
Qu’est-ce qu’une marque donc? Pour beaucoup d’entre vous ce sont les enseignes que vous avez l’habitude de fréquenter: Celio, Devred, Leclerc, Danette, Kiri, Cochonou, Fa Douche, etc ou d’autres comme Renault, BMW, Total Energies.
Mais depuis l’émergence d’internet nous sommes devenus des marques:
Nous en étions déjà une, mais plus naturelle: Les Français avaient la marque de la baguette et du béret, etc.
Désormais, toutes les marques (plus de 8 Milliards) sont accessibles sur Internet.
Sur Instagram, les meilleures marques sont celles qui ont le plus de followers. Vous pouvez imaginer les dérives.
Sur LinkedIn (une plateforme de job qui perd du poids depuis l’IA) votre marque (vous encore) est votre CV. Toutes vos expériences, toutes vos connaissances sont votre marque. Certains arrivent même à peaufiner leur marque “Emploi/Job” sur LinkedIn ou ailleurs en mettant des indicateurs de succès. Cela ne fonctionne guère plus.
Pourquoi? il manque le coté valeur et différentiation de votre marque sur ces plateformes.
Si il y a une abondance de même marques (sortie d’école d’ingénieurs non différentiées), quel intérêt pour les acheteurs de payer plus?
Donc certains acheteurs (que l’on appelle encore employeur) arrêtent de payer pour des marques sans différentiation et se tournent vers des plateformes qui leur donnent les résultats qu’ils pensent chercher (vu que tout le monde cargo-culte les mêmes actions sur Internet que les LLM vous les recommandent).
Les plateformes qui commodisent les talents incitent donc à certaines dérives.
Il y a 2 jours, un ami m’a dit qu’il avait démissionné plutôt que de se prostituer.
On comprend mieux ses propos (pour ceux qui vivent dans une autre planete, OnlyFans est LA plateforme numéro 1 des marques “beautés feminines” sur Instagram).
Vous pouvez imaginer qu’il y a quelques dérives sur ses plateformes …
Si vous êtes forts en déduction cartésienne, vous pouvez imaginer que le secteur “beauté” est en nette croissance depuis 10 ans avec tous ces aspects super alléchants.
Categorie
Une catégorie est un secteur d’activité. Dans les 10 dernières années la catégorie (secteur est interchangeable) a beaucoup grandit: Nouvelles chirurgies esthétiques (changement de sexe 2 pour le prix d’un), nouvelles crèmes de beautés, filtres “IA” de beautés (beaucoup moins cher mais peut-être moins efficace, mais qu’à cela ne tienne), et produits dérivés spécialisés OnlyFans (je vous passe les détails).
Quand on nous parle de croissance, on rentre (ha!) rarement dans les détails catégories par catégories. On devrait, certains seraient surpris par les échafaudages qui tiennent la bâtisse.
Croissance
Donc, dans un système capitaliste, la croissance est sacro-sainte (à moins que l’on en revienne au troc ce que certains du coté crypto essaye avec plus ou moins de succès).
Plus il y a de croissance, plus on a des boulots pour les gens qui en cherchent. Il faut bien compter TOUS (pas comme le gouvernement) les chercheurs de “jobs” pour acheter à boire, manger, dormir (même avec le RSA ca ne suffit pas).
Malheureusement c’est de en plus compliqué d’avoir un “job” payé 35 heures par semaine, vu que l’acheteur peut aller sur Fiver, UpWork, Malt et bien d’autres et avoir la même tache faite en une heure, ou en un jour, ou en une semaine (ou fait par l’IA).
On entend pas notre ministre et notre président en parler. On entend pas une prise de conscience collective avec des solutions et des indicateurs. “Tout va très bien madame la marquise”. Heureusement que la guerre en Ukraine est là. Ca nous évite de parler de choses qui fâchent. On peut aussi parler du climat mais ça fait tache aussi (tous ces problèmes la sont déjà résolus!). Dommage le RSE est une catégorie (totalement artificielle. Hors Sujet. J’y ai travaillé dessus avec un grand groupe Anglais) en pleine croissance. Faudra repasser… Ca nous laisse plus grand chose a discutailler sur le sacro-saint 20 heures. Peut-être devrions nous commencer à discuter de vrais indicateurs.
Indicateur
Qu’est-ce qu’un indicateur? C’est une métrique crée pour pousser les gens à obtenir des résultats. Au début les indicateurs sont sympas, et puis les employés commencent à trouver des failles et ils s’engrouffent dedans.
En ce moment, nous avons de gros problèmes d’indicateurs. L’indicateur PIB n’est plus crédible du tout, et pour le RSE on prend des indicateurs pas trop dur à obtenir pour faire continuer le mirage. On pourrait commencer dès le depart sur des indicateurs de création d’écosystème mais je n’ai jamais vu ça (le greenwashing est tellement plus simple). On est structurellement de gauche en France depuis les années 30 donc un peu de culpabilité environnementale vendra bien aux péquenots. Je vous laisse imaginer les dérives immenses …
Je n’ai pas vu d’indicateur économique par catégorie et je n’ai pas vu de décomposition des ressorts pour régler ces problèmes. Pourtant j’ai travaillé sur des systèmes comme cela il y a 15 ans aux USA, donc ces systèmes existent (si vous en voulez je peux encore vous en vendre, a mon avis, ils seraient très diffèrent des systèmes d’indicateurs que vous utilisez en ce moment).
Message
On dit que l’on voit qui quelqu’un est plus par ses actes et que par ses paroles. Vous imaginez depuis le début de cet article tous les actes que l’on voit certains faire quand leurs paroles disent le contraire.
Pour nous aussi, il faut trouver, notre voix, notre message. Moi, je déteste pontifier/pérorer : je préfère faire (résoudre des problèmes) et en parler après. Mais il faut aussi que les gens comprennent comment et pourquoi je crée tel ou tel ou produit (je travaille en ce moment sur un produit pour aider les jeunes à s’en sortir.). Mais bon, on est en France, il faut faire gaffe, il faut surtout pas dire que j’ai une (des) boites. Ca fait tâche. C’est dommage. J’ai besoin d’aide. Je travaille trop. Donc si vous connaissez quelqu’un qui veut aider les jeunes à s’en sortir sans passer par la case MALT, Fiverr ou autre OnlyFans et pour lequel ce message résonne: Contactez moi (je suis facile à trouver sur Facebook, Instagram, email, etc).
Promotion
Quand on est une marque (on l’es tous), il faut faire de la promotion. Malheureusement la bienséance nous impose de NE JAMAIS faire notre promotion (grandiloquent, etc).
Beaucoup de mes collègues spécialistes en développement (pas qu’informaticien qui est un terme désuet pour regrouper tous les nerds et est une marque bidon), détestent se mettre en avant. Pourtant, certains (un certain Philip) a cocrée le premier système de décomposition des ressorts économiques dans les entreprises (utilisé par des grands groupes comme Procter & Gamble). Ce même Philip a cocrée un système de normes de tous les dépenses Marketing de plusieurs milliards de dollars (notre système s’appelait Touchstone). D’autres ont crée le système pour gérer tous les clicks de toutes les pages web pour savoir quelles propriétés ont un meilleur rendement (MTA) pour les plus gros publicitaires. D’autres ont aidés a créer la bourse électronique NYSE ( Bourse de New York). .D’autres, enfin ont créé le système de synchronisation de vidéo et musique (SMPTE) qui a été mon inspiration pour la cocréation de la synchronisation de paroles dans les fichiers musicaux. J’ai essayé de l’appeler pour le remercier et on m’a ris au nez. Ce gentleman a 89 ans, il faut le laisser dans sa maison de retraite, mon bon monsieur …
Tous ces gens techniques ont un point en commun. Ils ont créé des innovations sidérantes, qui ont changé la façon dont nous vivons. Malheureusement personne ne les connait. Ils sont comme dans le film office space “in the backroom” avec une agrafeuse. On préfère se lécher les babines sur le milliard de dollars de vente de Kim Kardashian sur ses produits beauté (la boucle est bouclé?).
D’où l’intérêt de ne pas oublier le cote promotionnel. En français on appelle ça agence de “Com”. Quel mot détestable. On peut très bien faire sa promotion sans faire de la “com”. La seconde ou on devient inauthentique est la seconde ou on ne se vendra plus. Enfin de moins en moins, mais certains moteurs perdurent.
Moteur
Il reste donc des ressorts. Je suis un grand fan du mot “artisanat” dans son sens large et noble du terme. Créer des produits originaux se fera de plus en plus accompagné d’une partie artistique prolongée (j’ai vu une pub sur youtube recemment ou la musique originale de la pub était bonne) avec du gout et de l’originalité.
Cependant il ne faudra pas oublier la partie “moteur”. Cette partie que l’on considerait réservée aux “agences de com”, aux “informaticiens”, aux “designers”… Ces “jobs” qui disparaissent rapidement, car étant remplacé par la curiosité naturelle des autres professionnels d’autres domaines, reviendront quand nous travaillerons ensemble. Pas de manière fragmentée (j’ai aussi inventé un produit/jeu pour casser les barrières, si ca vous interesse d’y jouer -avec ou sans moi- cela s’appelle Crazy AI Priest).
En ce moment les moteurs sont très orientes “$/Euros” pour leur “Loss Function” (But) très simplifie. Ils sont changeables. Ce domaine (rewards) est passionnant. Discutons-en (ou travaillons-y) ensemble!